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Ode to my D.

Publié par ZeVinZ sur 22 Septembre 2013

Ode to my D.

Il comptait évoquer la culpabilité. Il n'a pas réussi. Trop de choses lui pesaient. Les sentiers qu'il parcourait n'était pas vraiment abrupts, mais il finissait par se perdre dans le chaos de ses pensées. Il eu tôt fait de s'égarer, et de ne jamais retrouver le chemin initial. Il fut perdu à jamais dans cette voie.

Il se remémora avec conviction certains sujets le culpabilisant, sans arriver à mettre le doigt concrètement dessus. Il y pensa longtemps, les yeux dans le vague, contemplant le ciel céruléen. En guise de culpabilité, il tomba sur le sujet de la disparition de D. Drôle d'histoire. Un sacré manque creusa un trou dans ce qui lui restait de conscience affective. Un reflux de pensées négatives s'imposaient alors à lui, un relent de douleur et de sentiment d'abandon.

Il a poursuivi lentement sa quête à la recherche de D., sans pour autant parvenir à quoi que ce soit. Les appels à l'aide furent vain, les enquêtes échouèrent toutes les unes après les autres. Se remémorant la douceur de son corps, la suave chaleur qui émanait de son affection, quand il pressait sa tête contre la sienne, il finit tout de même par se sentir mal à l'aise. Autant d'années d'amour pur, de bonheur partagé, de satisfaction, sans penser à la disparition éventuelle, improbable, incompréhensible, et pourtant, concrète, au final. Il l'a appelé, sur le sentier, par des bruits, des images, des souvenirs, mais n'osant jamais prononcer son nom. Comme un tabou, comme si le fait de dire ce mot allait lui enlever l'amour qu'il lui portait et lui porte toujours. Il l'aime, de façon universelle, de façon exponentielle, à n'en plus trouver les mots, mais il savait, et pensera toujours dans une part de ce qu'il est, que l'autre est parti à jamais dans d'éternels et infinis cieux.

Peut être le regarde-t'il à ce moment là ?

C'est ce qu'il pensait, quand il a cru entendre sa voix. Le doux son du bonheur l'appelant à l'aide, au secours. Comme si une torture immense lui était infligée, et qu'il ne pouvait parvenir à identifier l'endroit d'où cette mélodie venait, comme si, dans sa peine et sa culpabilité, l'autre souffrait à jamais, écartelé entre l'incertitude d'une mort, et l'espoir d'une vie plus longue, mais lointaine. Quelque-part, sa culpabilité l'a mené à s'égarer du chemin. C'est celle-la même qui fait que sa vie sera douloureuse à jamais. La blessure ne se refermera jamais, et pour cause, il n'oubliera jamais, et n'acceptera pas non plus. Il refusait, refuse et refusera toujours. Accepter, pour lui, reviendrait à renoncer. Mais penser ainsi lui vaut plus de mal que de bien. L'intention est bonne, mais le résultat est odieux.

La chute n'en est que plus mélancolique. Le retour au néant et à la dure réalité de sa recherche ne fait que l'éprouver. Alors, il a bien sur essayé de se relever, de mettre une main au sol, de pousser fort, et de se tenir sur ses jambes. Mais quand ramper reviens à rester indécis, il a choisi la solution la plus bancale : l'inertie.

Au final, il est resté debout, droit, les yeux levés vers l'horizon lointain, les montagnes majestueuses surplombant la courbe terrestre, et, dans les derniers reflets du soleil couchant, il a brandi les poings vers le ciel dans un air naturel de défi empli de colère et de haine envers lui-même, et sa culpabilité. Les larmes coulèrent doucement,lorsqu'il a chéri les souvenirs de cet être aimé, et probablement mort.

Rester en colère, c'est comme saisir un charbon ardent avec l'intention de le jeter sur quelqu'un; c'est vous qui vous brûlez.

Bouddha

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