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The Sound of Silence

Publié par ZeVinZ sur 22 Septembre 2013

The Sound of Silence

Sa voix est un mirage, qu'on connait, mais dont la perfection des intonations n'est qu'irréelle.

La pureté d'une voix se définit en soi par la personne qui l'élève. Sa laideur ou sa beauté se définissent par les actions du propriétaire. L'inverse existe, et est souvent qualifié de trompeur. Un monstre avec une voix douce et délicate existe, et à la fois, un saint avec une voix horrible peut vivre. Il y a une sorte d'équilibre dans chaque personne, une sorte de contrepied moral ou physique. Mais au final, sans la technologie, restent les souvenirs et les sons. Qui n'a pas essayé de se remémorer la voix d'une personne disparue, en y arrivant, à peu près, jamais parfaitement, et en finissant par abandonner l'effort ? Comme si la mort faisait tout disparaitre, l'âme, le corps, et ce qui définissait la personne.

Dans les musées, certains essaient d'imaginer une voix aux portraits affichés dans les salles et les couloirs. Chacun selon son vécu et sa perception du tableau ou de la gravure. La voix est un mystère. Elle peut briser les certitudes, les a priori. Quelle voix aurait la Joconde ? Si c'est une femme ayant existé, peut on deviner, s'approcher, ou trouver la voix exacte lui appartenant jadis ? Bien sur, ces questions ne se posent pas pour les fictions. Mais la société actuelle veut que tout bouge, le fameux éternel mouvement. Alors, et si les personnages du Radeau de la Méduse avaient une voix ? Crieraient ils au secours ? Seraient ils réellement effrayés ? Et pour les plus croyants, quelles auraient été les voix des personnages de la Cène ? Jésus avait il une voix efféminée ou au contraire, grave et rauque ? C'est dans un sens ce qu'il nous manque avec l'histoire : le son.

Ce qui est beau et étonnant réside dans la diversité des sons qui nous entourent. L'interprétation d'un aveugle est différente d'un autre, parfois plus belle, plus agressive, qui sait ...? La comparaison est difficile à établir. Au final, le silence est un son aussi appréciable qu'un autre. Il renifle la paix ou la peur, jamais de demi mesure. Il faut réellement savoir apprécier le monde qui nous entoure, avec ses travers, pour pouvoir jouir de sa multitude. Nous vivons dans un monde bruyant, certes, mais magnifiquement bruyant.

C'est ainsi qu'on se remémore. Les sons sont partie intégrante de nos souvenirs. Des rappels, de la tendresse, de l'énervement, du stress ou de la tristesse, tout est bon pour nous stimuler et nous faire ressentir. Nous tendons parfois à définir notre monde par ses sons, et, nous avons surement raison de penser que tout est fait pour que nous puissions penser ainsi. Notre planète est belle et remue énormément, profitons en, écoutons la !

La voix est un second visage.

Gerard Bauër

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